
Catalogue de l'exposition à la galerie Guyenne Art Gascogne du 7 octobre au 29 novembre 2014
2014 / 32 pages / 18 x 24 cm / ISBN : 978-2-36062-109-5
« Que ce soit un paysage, une nature morte, l’oeuvre s’élabore physiquement. Les tons les plus hauts sont privilégiés, puis meurtris. Je tourne la toile sur le chevalet, je la travaille souvent sur les quatre côtés, pour oublier le sujet et trouver l’effet plastique maximum ; mais toujours obtenir une surface construite, équilibrée en harmonie, en conservant l’ossature du départ, ou en l’oubliant parfois… L’important pour moi a été le moment de peindre. »
Michel Joussaume
dans Michel Joussaume. Rétrospective 1967-1993,
Mérignac, Fondation Charles Cante, Vieille Église Saint-Vincent, 1995.
Cet homme tranquille, heureux dans sa famille, dans son métier – il était contremaître chez Dassault – l’était aussi dans sa peinture et dans le compagnonnage de ses amis, Charles Cante, André Lourtaud, Jac Belaubre ou Jean Hugon. Ses premiers paysages et ses natures mortes facettées au couteau l’ont conduit sur les bords de l’abstraction, dans l’éblouissement de l’œuvre de Nicolas de Staël. Son parcours qui semble aujourd’hui évident, a pourtant connu des hésitations, des affrontements, qui ont constitué le sédiment d’une œuvre aux aguets. Secrétaire de l’association bordelaise Septemvir, il reconnaît, sous la houlette de Jac Belaubre, qui, dans les années 1990, laisse exploser les plus étonnants des accords colorés, les accents d’une liberté qu’il s’approprie comme une compagne turbulente.
Ce « classique et contemporain » a toute sa vie exposé dans les structures bordelaises défendant la peinture, parmi elles, L’Ami des Lettres en 1971 et 1973, La Galerie du Fleuve d’Henriette Bounin jusqu’en 1982, ou L’Atelier 80 de Michel Estrade de 1985 à 1993 ou en 1995, dans sa ville, Carbon-Blanc. Il aimait aussi l’esprit collectif des Salons, auxquels il a été fidèle : Les Indépendants d’Aquitaine entre 1971 et 1977, Septemvir, de 1973 à 1993, la Biennale de Mérignac de 1974 à 1988, le Salon d’Automne de Marmande où en 2002 il est invité d’honneur, et à Paris, à la Nationale des Beaux-Arts, au Salon d’Automne et à celui des Réalités nouvelles.
En 1995, la Fondation Charles Cante de Mérignac lui consacre une importante rétrospective. En Ardèche, où il se retire en 2000, il continue à peindre et à exposer, dans différents châteaux et galeries.
La Galerie Guyenne Art Gascogne a présenté, en octobre 2013, un ensemble de ses encres du début des années 1970 qui sont autant de paysages /signes avant-coureurs de sa peinture.
Michel Joussaume
Bordeaux, 1931 - Laurac-en-Vivarais, 2013