Visages de Bordeaux et de la Gironde

Visages de Bordeaux et de la Gironde
Visages de Bordeaux et de la Gironde

Septembre 2016 / 260 pages / 15 x 23 cm / ISBN : 9782360621552
NOUVEAU PRIX : 9,90€ au lieu de 22€
 

Anthologie
On n’a jamais fini de découvrir les visages multiples de la Gironde, si variés, à la fois si calmes et si émouvants, si jeunes et si pleins de sagesse. Une sérénité en émane, faite de plus de vingt siècles d’histoires et de mélanges humains, qui s’exprime à travers de grands noms et près de 200 artistes et auteurs « du pays » ou « inspirés du pays », d’Ausone à Mauriac, de Luccin à Larnaudie, en passant par Hugo, Verne, Rousseau, Stendhal, Guérin, D’Annunzio, La Ville de Mirmont ou Simenon...
Mieux qu’une géographie littéraire et poétique du département de la Gironde, cette anthologie s’envisage comme une intemporelle synthèse spirituelle.

 

Sommaire 

Destin unique qui est celui de ce département placé au croisement des routes conduisant du soleil d’Orient aux brumes britanniques et des chrétientés du nord à Saint-Jacques-de-Compostelle. Le rythme régulier de la marée de l’estuaire de la Gironde crée, entre les eaux de l’Atlantique et celles de l’Aquitaine, une union paisible que n’arrivent à modifier ni les tempêtes ni les crues redoutables de la Garonne.
Tout autour, s’animent d’autres paysages tout aussi foisonnants, qui s’ordonnent sur deux vallées maîtresses : la Garonne impétueuse, qui galope sans arrêt devant les jardins de La Réole, le vaisseau roman de Saint-Macaire, les digues de Langon, les falaises de Sainte-Croix-du-Mont et les coteaux de Sauternes, avant de dessiner l’arc héraldique de Bordeaux. La Dordogne, qui se contente de refléter le ciel entre les rives caressantes de Sainte-Foy à Castillon, pour finir par enlacer le Libournais de méandres paisibles. Les deux fleuves apportent à la Gironde des dons différents : l’un, l’ardeur du Midi bousculé dans la hâte de jouissances nouvelles ; l’autre, la mystique robuste du Massif Central où l’on aime les choses solides et les joies durables. Et, au entre ces rivières, l’Entre-deux-Mers s’impose comme un promontoire du Midi vers l’Occident : c’est sans doute là qu’on trouve le coeur de la Gironde, alternance de vignobles et de champs, de falaises et de vallons.
Plus au sud, de Captieux à Belin, jusqu’aux limites du Médoc, la grande forêt offre son recueillement, le tout s’épanouissant à Arcachon, petite Méditerranée girondine où le soleil, la douceur de vivre, la multitude des barques des pêcheurs et de ostréiculteurs, la fidélité des baigneurs, créent un monde privilégié, qui sied tant au travail qu’au repos. Enfin, si Bordeaux tient de la splendeur passée de son port des témoignages toujours vibrants, tels les flèches de Saint-Michel, de Pey-Berland, de Saint-André, le Palais Rohan, le Grand-Théâtre et la place de la Bourse, la capitale de la Nouvelle Aquitaine appartient bien plus aujourd’hui à l’animation du cours de l’Intendance, de la rue Sainte-Catherine, du marché des Capucins ou des quais désormais arborés, à son peuple affairé et indolent, celui des échoppes, des hôtels particuliers, des bureaux ou des commerces…
Il y a une harmonie préétablie entre le tempérament girondin et la terre girondine : l’équilibre et la mesure sont le propre de l’un et de l’autre. « J’aime des natures tempérées et moyennes… J’accepte de bon coeur et reconnaissant ce que la nature a fait pour moi et m’en agrée et m’en loue. » Montaigne définit ainsi cet état d’âme que symbolise le « milieu ». De même que Bordeaux est au milieu des vignes, des champs et des bois, l’ancien port des produits et de la terre, la grande cité du vin, ce vin d’équilibre qui explique, en fin de compte, Bordeaux et les Bordelais, la Gironde et les Girondins.