Été 2014 / 128 pages / 22 x 28 cm
NOUVEAU PRIX : 5€ au lieu de 15€
Numéro phare de l’année, le Festin de l’été est un incontournable compagnon sur la route de toutes les découvertes. Un exemple d’usage : parcourir des yeux les panoramas du Bassin d’Arcachon en les comparant aux magnifiques estampes de Jean-Paul Alaux, publiées dans le cadre d’une rétrospective qui lui est consacrée à l’Hôtel Ville d’Hiver d’Arcachon. Deux autres artistes sont conviés, offrant des points de vue contemporains sur ce territoire en perpétuelle mutation.
Bien plus au sud, à Bidart, un photographe surréaliste et une mystérieuse demeure avec vue sur l’océan se sont croisés. C’était en 1926, c’était Man Ray à la villa Emak Bakia. Deux personnages en soi, une mise en abyme par le texte et l’image. Les arts et l’été vont décidément bien ensemble : Suzanne Labatut a peint Hossegor et les Landes en captant cette lumière épique qui transfigure hommes et paysages. Plus près de nous, dans le sillage d’Yves Salier, des architectes contemporains ont innové au Cap-Ferret : balade, carte en main, de villa en villa, des années cinquante à soixante-dix. De l’autre côté du Bassin, La Méduse donne à voir une allégorie marine aux lignes épurées. De quoi donner le change au monumentalisme « à l’anglaise » de la villa Navarre, à Pau, devenue un splendide hôtel 5 étoiles.
Petites et grande Histoires se croisent également dans ce numéro : ainsi en va-t-il des vicissitudes médiévales et des aménagements « Grand Siècle » du château de Duras, en Lot-et-Garonne, tandis que, sur les pas de l’écrivain Pierre de Bourdeille, mort voilà 400 ans, trois somptueux châteaux en Dordogne ouvrent grandes leurs portes : Bourdeille, Brantôme et Richemont.
Pour une étape bien sentie, Bayonne se dévoile « de place en place » : à travers elles s’esquissent les mouvements de la ville et se devine la variété des identités bayonnaises. Enfin, hors des sentiers battus aquitains – l’exercice devient traditionnel chaque été –, nous vous proposons de découvrir Cognac au XIXe, quand la fameuse eau-de-vie a marqué la ville de son empreinte en bouleversant son architecture.
Conçu pour satisfaire à tous les goûts, y compris culinaires (les talentueux frères Ibarboure à Bidart, les délicieuses Dunes Blanches du Cap-Ferret), le festin de l’été est aussi le point de ralliement de toutes les actualités culturelles – et elles sont nombreuses – de la saison. À saisir sans modération !
GIRONDE
La villa La Méduse au Pyla-sur-Mer, par Dominique Godfrey
Un ancien hangar à bateaux en guise de salon, un mât pour hisser haut les couleurs de ses habitants : La Méduse est une allégorie marine aux lignes dépouillées. Bâtie en 1958 pour la famille de l’architecte André Lamire, la villa révèle le geste sûr d’un créateur d’atmosphère apprécié des rares connaisseurs.
36 vues du Bassin d’Arcachon, par Christel Haffner-Lance
À l’Hôtel Ville d’Hiver d’Arcachon, trois artistes que le temps et les frontières séparent conversent, par medium interposé, autour d’un site d’exception.Estampes de Jean-Paul Alaux, photographies de Lyu Hanabusa et peintures de Max Ducos.
Yves Salier au Cap-Ferret, par Marc Saboya
Avec ses comparses de l’Atelier d’architecture, Adrien Courtois et Pierre Lajus, Yves Salier réinventa la villa de villégiature. Entre 1950 et 1970, les réalisations du trio se multiplièrent au Cap-Ferret, faisant de ce territoire alors sauvage le terreau d’expérimentations audacieuses. Visite de 16 villas choisies au Cap-Ferret.
Collection Guerlain - Un monument de papier, par Dominique Godfrey
Affirmant la place de ce médium dans l’art contemporain, les Guerlain ont constitué une formidable collection de dessins que donne à voir cet été le musée des beaux-arts de Libourne.
DORDOGNE
Pierre de Bourdeille, par Vincent Marabout et Xavier Pagazani
À l’occasion des 400 ans de la mort de l’écrivain « galant » Pierre de Bourdeille (1540 - 1614), la découverte de trois de ses somptueux châteaux permet de reconstituer le cadre et de pénétrer dans l’univers de ce chroniqueur du XVIe siècle : Richemont (à Saint-Crépin-de-Richemont), Brantôme et Bourdeilles.
PAYS BASQUE
Bayonne en lieux et places, par Serge Airoldi
Cité deux fois millénaire, titulaire depuis 2011 du label « Ville d’art et d’histoire », Bayonne brille par la richesse de son patrimoine bâti. Dans ses interstices, des places surgissent, ces « vides » gagnés sur la pierre. À travers elles s’esquissent les mouvements de la ville, donnant l’occasion d’un voyage à travers les identités bayonnaises.
Bidart - Surréaliste Emak Bakia, par Serge Airoldi
Le réalisateur espagnol Oskar Alegria est parti à la recherche de la mystérieuse maison dans laquelle Man Ray tourna en 1926 son court-métrage Emak Bakia. Découverte de cette histoire et de la villa de Bidart.
Invités : Les frères Ibarboure
Chez Les Frères Ibarboure, l’établissement étoilé de Bidart, la nouvelle génération est aux rênes. Désormais, les frères Xabi et Patrice, les fils de Philippe, ont pris la suite du père qui inventa d’abord à Guéthary, puis dans ce lieu même, une association fructueuse avec son propre frère, Martin, dès 1979.
LANDES
Suzanne Labatut, par Jean-Roger Soubiran
Ancrée dans le mouvement régionaliste de l’entre-deux-guerres, Suzanne Labatut (1889-1966), contemporaine de Jean-Roger Sourgen, est l’autre « peintre d’Hossegor et des Landes ». Ses travaux témoignent d’une attention sincère au sujet, figure ou paysage, sous-tendue par l’exaltation du terroir landais.
LOT-ET-GARONNE
Duras - De la forteresse au château moderne, par Élodie Pignol
Détruite, reconstruite, embellie au fil d’une histoire quasi millénaire, l’ancienne forteresse médiévale s’est muée en une résidence seigneuriale ceinte de magnifiques jardins. Tandis qu’une ville se développait alentour, jeux d’influence et passations dynastiques ont rythmé les incessants aménagements du château. Retour, à l’aune d’une campagne d’étude sans précédent, sur ce « millefeuille » patrimonial.
BÉARN
Villa Navarre - De la « villa anglaise » à l’hôtel de charme, par Benoît Manauté
Édifiée dans le dernier quart du xixe siècle, la villa Navarre est généralement rangée dans la catégorie des « villas anglaises » de Pau, où elle côtoie les non moins fameuses Saint-Basil’s et Régina. À l’heure de sa reconversion en hôtel cinq étoiles, l’« anglicité » putative de la demeure semble devoir être révisée.
CHARENTE
Cognac, par Amandine Guindet
Au XIXe siècle, en pleine révolution industrielle, le commerce de la célèbre eau-de-vie de Cognac profite pleinement des progrès techniques. Tout en croissant, la ville se dote de chais monumentaux ou d’hôtels particuliers, tandis que la population affluente se loge dans des maisons bâties en série. Itinéraire urbain : ou comment une eau-de-vie donne son nouveau visage à une ville.