Décembre 2019 / 120 pages / 22 X 28 cm / ISBN : 9782360622429
À côté des édifices protégés au titre des Monuments Historiques ou des sites inscrits par l’Unesco, il existe, dans des territoires proches de nous, des bâtiments que leur usage ne destinait pas toujours à une distinction.
Parfois moins reconnues officiellement, ces constructions d’il y a moins de cent ans se distinguent ainsi des monuments prestigieux, souvent du fait de leurs fonctions, « modestes », utilitaires : nous sommes loin des châteaux et des cathédrales avec la guinguette de Barnabé à Boulazac, la gare du Bac du Verdon, l’ancien garage Nivadour de Bayonne, les bains douches de Thouars ou le barrage de l’Aigle de Soursac.
Et pourtant, ces sites-là ont fédéré bien des énergies, bien des pratiques, liées au travail ou aux loisirs, en des temps de transformation sociale auxquels les contemporains du xxie siècle demeurent étroitement liés.
Le château d’eau de Boussac, la station-service de Guéret, le golf-club de Chantaco ont leur place dans notre mémoire. Pour certains, ce seront des édifices religieux – Sainte-Catherine de Villeneuve-sur- Lot, l’ancien petit séminaire d’Ustaritz –, pour d’autres des villas du temps des vacances – El Hogar ou Arguia à Anglet, Cahuet et Palissy à Brive.
Lieux d’études (l’école Marie-Curie d’Angoulême, l’ENM à Bordeaux), de travail (le siège des tapisse- ries Pinton à Felletin, la gare routière de Royan, les ateliers Courrèges de Pau), de culture (le musée Sainte-croix à Poitiers) ou de détente, comme aux Jardins de l’Imaginaire de Terrasson, ou de goût comme au Saint-James de Bouliac.
Souvent inconnus du grand public, leurs architectes « locaux » n’ayant pas gagné la notoriété n’en ont pas moins livré des petites merveilles que l’on rencontre souvent par hasard. À côté de noms familiers – d’Welles, Ferret, Gomez, Bonnefous, Lay –, on découvrira des noms prestigieux tels Jean Nouvel, Richard Rogers ou Marcel Breuer.
Tout un paysage familier se dessine peu à peu, prend corps, s’impose comme une évidence à notre regard. Celui d’une architecture vivante qui a su composer avec le passé et s’inscrit dans un futur pro- metteur, parce que nous aurons su les regarder, les protéger, les intégrer au grand œuvre patrimonial de l’humanité.