Sur une génération perdue

Sur une génération perdue | Michel Suffran | Les Écrivains de Bordeaux et de la Gironde au début du XXe siècle | Le Festin
Sur une génération perdue

Michel Suffran - NOUVEAU PRIX : 15 € au lieu de 20 €
2005 / 272 pages / 16,5 x 23 cm / ISBN : 9-782915-262-186
 

Préface et entretien inédit avec François Mauriac - Réédition de 1967 
Sensibles au temps qui fuit, aux époques qui s'achèvent, les écrivains bordelais du début du XXe siècle ont su transmettre toute la sincérité de leurs passions juvéniles.
Près de 40 ans après la première édition de cet ouvrage pionnier de Michel Suffran, la même émotion jaillit toujours de ces pages et de ces visages, désormais confiés à d'autres lecteurs. 
 

Sommaire 

Les textes, un à un, se répondent et éclairent à l'infini les propos lucides, jetés vers l'avenir, de l'un de ces auteurs, Georges Pancol, mort en 1915 : « Des garçons et des filles (...) nous ressemblaient, ils nous ressembleront ; ils étaient et ils seront jeunes comme nous le sommes ; ils ont eu, ils auront peut-être la couleur de nos yeux ou de notre bouche, la forme de nos lèvres, nos attitudes, nos gestes, quelques une de nos pensées et beaucoup de nos désirs. Mais ils ne seront pas nous.»

Beaucoup de ces garçons et de ces filles ont été fauchés dans la fleur de l'âge ou profondément meurtris par la Première Guerre mondiale, certains sont morts sur le champ d'honneur, d'autres y ont laissé leurs derniers espoirs. Aujourd'hui encore, cette génération de l'enfance d'un siècle reste mal connue : mis à part François Mauriac, Jacques Rivière ou Jean de la Ville de Mirmont, récemment redécouvert, l'écho de ces jeunes voix trop tôt disparues se perd dans le tumulte des pages et du temps. Ensemble pourtant, affectueusement réunis et présentés par Michel Suffran, ils disent les attentes, les émois et les regrets d'une époque, ils livrent avec sensibilité des visions et des espoirs que l'histoire n'aura pas exaucés, ils proclament leur foi inébranlable en leur plus fidèle alliée, la poésie.
Cette nouvelle édition du plaidoyer de Michel Suffran (augmentée de correspondances et d'un entretien inédit avec François Mauriac) s'imposait donc, poursuivant l'indispensable travail de reconnaissance d'un patrimoine littéraire bigarré, inattendu, intense.