Andrée Martignon
Octobre 2018 / 180 pages / 15 x 23 cm / ISBN : 978-2-36062-219-1
Préface de Hélène Saule-Sorbé - Collection Les Paysages
« Ce n’est qu’à deux mille mètres que commence mon bonheur » : cet exergue du célèbre pyrénéiste Henry Russell situe bien l’ambition de ce livre né d’une passion entière pour les cimes et signé d’une dame qui y consacra sa vie d’écrivain et d’artiste.
« Si la promenade en bois et plaines est évasion, écluses lâchées, écrit-elle, l’ascension s’attaque à un royaume clos. » On y est séparé du monde, on y explore un ailleurs qui a ses propres règles et vous oblige à une écoute dans l’effort. Voilà ce que nous raconte ce livre qui traverse les Pyrénées cette chaîne qui a le charme d’une sauvagerie qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Trois compagnons de cordée qui s’aventurent vers des sommets, soucieux de « monter à 3000 mètres et plus, non par nécessité de conquête, mais parce que le pic résume la joie et comble l’anxiété de l’effort », trois hommes et femmes qui ont soif d’une solitude à partager et de rencontres vraies, et s’enivrent de la « grâce intacte » de lieux où on ne recherche pas l’exploit.
C’est à travers leurs regards et leurs ascensions qu’Andrée Martignon nous dépeint avec amour un portrait intimiste de ces montagnes. La fleur isolée ou majestueuse, le vent des crêtes, les bois verdoyants et les neiges éternelles nous sont décrites avec une précision qui n’empêche jamais le lyrisme et l’effusion.
L'auteur : Andrée Martignon (1888-1977) est née à Pau. Son père, Léandre Czerniewski, réfugié polonais, maître de chapelle à Saint-Martin de Pau, lui transmet sa passion pyrénéiste qu’une rencontre avec le célèbre Henry Russell va accroître. Artiste, elle dessinera et peindra toute sa vie tandis qu’elle accède à la notoriété grâce à ses œuvres d’écrivain. Son premier roman Le promeneur à Pied paraît en 1929 ; suivront l'hymne aux Pyrénées Montagne en 1930, la trilogie constituée de Le passager, Le Maître de Poutalhou et La Fille du Maître (inédit). Jean des villes chez Jean des champs lui vaut le Prix Jeunesse en 1936.
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